EQUITATION

VOUS AIMEZ LA NATURE ? LES ANIMAUX ? LE SPORT 

VOUS AIMEZ LA NATURE ?

En ce court dimanche hivernal, nous sommes allés dompter le vent glacial qui s’engouffrait dans les sapins des environs de Champagnier, sur le dos de la plus belle conquête de l’Homme.

Après avoir débarrassé notre monture de toutes les imperfections collées à son pelage maintenant soyeux, nous déposons une selle en cuir sur son dos, qu’on rêverait de voir enveloppée d’une peau de mouton, d’un plaid en laine ou toute autre matière molletonnée susceptible de nous rendre un peu de chaleur par ce temps glacial. On fait ensuite gentiment ouvrir la bouche de notre cheval pour y glisser furtivement le mors et son filet auquel sont reliées les rênes qui permettront de le guider à travers la campagne environnante. Après avoir revêtu un casque et une paire de gants, nous nous hissons sur notre fidèle destrier, gagnant vite quelques bons centimètres de haut, parés pour affronter vents et marées!

Le pas régulier de notre cheval ferré retentissant sur le macadam nous fait voyager à travers les âges et on se surprend à rêver de chevauchées fantastiques et de grands moments d’héroïsme. La campagne semble infinie et nous jouissons d’un panorama sublime sur la région, les montagnes en toile de fond, nous enveloppant de tous les côtés de leurs manteaux encore timides.

Nous pénétrons dans un chemin bordé de grands arbres bienveillants qui semblent nous indiquer la direction. Un petit trot plus tard et nous voilà réchauffés, ignorant maintenant les menaces du frimas. Nous gagnons ensuite le mignon petit village de Champagnier et nous arrêtons pour prendre la pose. Notre cheval impatient écourte ce shooting en plein air pour reprendre notre cavalcade de plus belle.

On s’engouffre maintenant dans un bois sombre qui oblige notre cheval à ouvrir ses yeux doux en raison de l’obscurité qui commence à s’épaissir. Ce n’est pas un problème pour l’animal, qui commence à sentir le chemin du retour et l’avoine qui l’attend sagement à l’écurie !

Nous profitons des dernières lumières du jour pour entreprendre un dernier trot. Quel bonheur à présent de sentir la fraîcheur du vent venant nous fouetter le visage, dominant la vallée maintenant plongée dans l’obscurité. Presque seuls au monde, fiers comme Artaban sur notre boule de poils toute chaude, on ne peut que tomber amoureux de ce noble animal qui nous donne le meilleur de lui-même à chaque foulée. Une belle leçon d’humilité…